Afin d'intensifier la lutte contre les punaises de lit, le Gouvernement a pris l'initiative d'un plan mobilisant l'ensemble des ministères, coordonné au niveau national comme sur le terrain. Tous les détails ?
La punaise de lit est de retour depuis les années 1990 et empoisonne la vie de beaucoup de Français … En cause : les voyages internationaux et le développement des résistances aux insecticides. Pour lutter contre ce fléau, le Gouvernement a lancé un grand plan interministériel et a nommé un comité directeur pour le mettre en œuvre sur la période 2022 -2024. Le but est « d'améliorer la sensibilisation et d’intensifier la mobilisation » contre ces insectes plats et rampants, qui se nourrissent de sang humain et se nichent dans les bourrelets de matelas, les dessous de sommiers, les plinthes… et qui engendrent démangeaisons, anxiété, troubles du sommeil, voire isolement social.
Reconnaître les effets de la punaise sur la santé
La punaise de lit sera officiellement reconnue comme une espèce de vermine devant être prévenue et traitée. Cette mention confortera l’action des maires au titre de leur pouvoir de police en matière d’hygiène et de salubrité.
Une grande campagne d’information et de sensibilisation
Dès 2023, une campagne de communication sera lancée à destination du grand public mais également auprès des enseignements du primaire et du secondaire. En parallèle, l’État mobilisera l’ensemble des réseaux professionnels et associatifs pour qu’ils relaient massivement auprès des particuliers les outils de sensibilisation et d’information sur les risques d’infestation, les façons de s’en prémunir, ainsi que les bons gestes à adopter.
Un observatoire national de collecte des données
Pour organiser la collecte des données, un observatoire national en ligne, porté par la start- up d’État Histologe, sera mis en place en septembre 2022.
Etablir rapidement un bilan des connaissances
Fin 2022, l’ANSES dressera un état des connaissances sur la dynamique de prolifération des punaises de lit, sur leur comportement ainsi que sur leur résistance aux insecticides. Ces travaux permettront d’identifier les bénéfices et les risques sur la santé et l’environnement du fait de l’utilisation de moyens de lutte chimique.
Des protocoles-types pour le traitement des infestations légères
En lien avec les travaux qui seront conduits par l’ANSES, la communauté scientifique proposera des protocoles-types d’intervention qui seront publiés sur le site stop-punaises.gouv.fr.